Compte-rendu de la manifestation du 31 octobre – Besançon
Ce samedi 31 octobre à 14h, presque 300 personnes se sont retrouvées place Marulaz devant la Librairie l’Autodidacte.
En une vingtaine de minutes la petite rue face à la librairie est noire de monde. Les banderoles sont dépliées. Et après un cours discours d’un membre du groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste rappelant l’attaque, les agressions commises dans la nuit du 17 au 18 octobre et le pourquoi de se rassemblement (voir ici et là), le cortège se met en route vers le centre-ville puis direction la colline de Brégille, le quartier bisontin où se trouve le « bunker » (voir l’article de fafwatch Franche-Comté : le bunker association nazie à Besançon).
Ce fut une vraie manifestation dynamique et populaire qui a eu lieu, où tous les âges, tous les quartiers et des sensibilités politiques très diverses ont été représentés, dans une bonne ambiance évidente.
La manifestation a toujours été voulue non-violente : hors de question d’aller à l’affrontement avec les néonazis. Le but est avant tout d’informer les bisontins, de ne pas rester silencieux face aux agissements des nostalgiques du IIIe reich, de montrer notre solidarité auprès des habitants du quartier de Bregille, et de ne pas laisser un pouce de terrain à la bêtise nazie.
Parc Micaud, au pied de la colline de Bregille une pause est faite pour rappeler les agressions dont ont été récemment victimes homosexuels et transsexuel-le-s.
La montée sur Bregille est conviviale, heureusement car la pente est longue. Arrivée à proximité de la Maison de Quartier, les dernières prises de paroles sont faites, et après une brève pause, le cortège redescend groupé jusqu’au centre-ville.
Alors qu’il n’a jamais été question lors de l’appel à manifestation de se rendre devant le « bunker », les néonazis se sont réunis en nombre (peut être plus d’une vingtaine) pour défendre leur bout de terrain, prenant soin de décorer les lieux selon leurs gouts haineux. Mais ils ont attendu pour rien.
Cette manifestation est une réponse rapide et mobilisatrice face à l’attaque de la librairie et aux agressions qui ont suivies. Mais depuis ces événements, nombre de personnes se mobilisent et souhaitent mettre en place des projets pour lutter sur le long terme et plus efficacement contre la montée de l’extrême droite. Cela se fera petit à petit. Le CAB relaiera toutes les initiatives (dont il sera informé)…
Pour rappel, la manifestation du 23 mars 2013 (voir ici) pointait déjà du doigt Bregille et ce qui désormais s’appelle le « bunker ».
Besançon : Les responsables de l’attaque de la librairie démasqués par FafwatchFC
Fafwatch Franche-Comté nous brosse le portrait détaillé d’au moins deux des responsables de l’attaque contre la librairie l’Autodidacte de Besançon qui a eu lieu le week-end dernier : deux néonazis de la région…
à voir sur le site de fafwatchfc
Besançon : la librairie l’Autodidacte attaquée par des néonazis
Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 octobre, la librairie associative L’Autodidacte liée au groupe Proudhon de la fédération anarchiste, a été vandalisée par un groupe de néonazis.
C’est peu après 2 h du matin qu’un groupe constitué de 5 ou 6 boneheads (skinheads nazis) « crânes rasés et bombers » s’attaque aux panneaux de protections de la vitrine de la librairie. Trois panneaux sont brisés et la vitre de la porte d’entrée également.
Durant ce week-end, la Place Marulaz où se situe la librairie, accueille une partie des stands de la manifestation Alternatiba. Durant la nuit, une équipe de bénévoles Alternatiba se relaie pour surveiller les stands, Vitabri et matériel audio qui sont laissés sur place. Ce sont ces bénévoles qui interviennent en premier, suivent les derniers clients d’un bar de la place.
Les Boneheads sont stoppés dans leur élan destructeur. On s’invective des deux côtés de la place.
D’autres boneheads sont également aperçus rue de l’Ecole en face de l’Autodidacte. C’est donc plus d’une dizaine de fachos qui sont présents sur les lieux. Parmi ces fachos les filles présentent sont les plus virulentes en gueule, et encouragent leurs copains à « tout défoncer » .
Face à une opposition populaire inattendue un samedi soir à 2h du mat, les courageux fachos prennent la fuite après une dizaine de minute d’insultes, d’intimidations et non sans avoir mis quelques coups de poings. Une personne a été frappée pour avoir saisit son téléphone, une autre pour avoir chanté « la jeunesse emmerde le Front National ».
La police rapidement appelée par les témoins de la scène interpelle peu de temps après 2 personnes « fortement alcoolisées » (selon les policiers).
Peu de temps après en direction du quai Bugnet, des personnes font une pause pour se remettre d’une fin de soirée alcoolisée. Une personne s’assoie sur un banc quand trois ou quatre personnes, cranes rasés et bombers, déboulent, l’un deux frappe de façon totalement gratuite la personne assise. Cette dernière sera transportée à l’hôpital. la police refuse pour l’instant de faire le lien entre l’attaque de la librairie et cette agression, or les témoins place Marulaz ont bien vus plusieurs boneheads prendre la direction des quais quand ils ont quitté la place.
Durant la première journée d’Alternatiba place Marulaz, les personnes participant ont vu passé 3 jeunes « skinheads » habillés en bombers et vestes Lonsdale, et pas vraiment du genre à s’intéresser aux alternatives proposées, puisque la place Marulaz accueillait les stands des collectifs et associations autour des thèmes suivants: solidarité, partage, éducation, démocratie et culture . Évidemment, suite aux événements de cette nuit, on parle déjà de repérage des lieux avant l’attaque. Il est vrai que la présence d’auvents type « Vitabri » limite la vision de la caméra de surveillance située au niveau du Lycée Condé, rendant une expédition punitive plus aisée.
De plus, ce samedi, à L’Autodidacte avait lieu la projection d’un documentaire « Les balles du 14 juillet 1953 », en présence de son réalisateur, sur des crimes racistes commis contre des Algériens à Paris, en 1953, ainsi que la présentation du livre « La bataille d’Einaudi- Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République » (voir ici).
Mais comme le dit l’Est Républicain : « il est prématuré d’établir un lien entre ces différents faits ». Et puis ne soyons pas naïfs, cela fait des années que les fachos du coin veulent s’en prendre à la librairie repère de « sales gauchistes »
Ce n’est pas la première fois que les groupes d’extrêmes droites prennent pour cible (souvent nocturne) l’Autodidacte.
Outre les autocollants du Front Comtois ou des Jeunesses Nationalistes toujours collés de nuit…
les actions visibles menées par les groupes d’extrême droite ont été peu nombreuses :
On se souvient de ce samedi après-midi du 20 novembre 2010 où s’est déroulé une manifestation pas tout à fait « comme les autres », organisée par le SCALP Besak et la CNT 25 dans le but de contrer le rassemblement fasciste rassemblant Front Comtois, Nationalistes Autonomes, et les catho-intégristes de SOS-Tout-Petit (voir ici pour se rafraîchir la mémoire). Dans l’impossibilité de prier contre l’IVG comme prévu, les fafs décident d’aller faire une action politique de ouf !!! Le Front Comtois et les Nationalistes Autonomes font le salut hitlérien devant la librairie l’Autodidacte .
Par la suite le charismatique Sanglier, membre des JNR et de 3eme voie de Serge Ayoub (groupes aujourd’hui dissous) avait pris l’habitude de saluer d’un salut hitlérien la façade de la librairie lorsqu’il passait devant, ce qui faisait bien rire les clients du bar d’en face, la librairie étant toujours fermée quand le Sanglier faisait bonjour le bras tendu et le regard fier.
Concernant le commando facho qui a valeureusement attaqué des panneaux de volets et brisé une vitre, les témoins sur place ont pu reconnaître deux néonazis locaux bien connus : le premier est un ancien légionnaire (qui était particulièrement énervé cette nuit), le second est encore engagé au 2ème REP. Deux personnages qui avaient été aperçus un peu plus tôt lors de la soirée dans un bar voisin.
Suite à cette attaque, les militants de la fédération ont retrouvé des vieilles affiches du SCALP Besak, et ont redécoré les rues du quartier Battant.
Le groupe Proudhon appelle déjà à manifester votre soutien afin que le fascisme ne puisse pas prendre du terrain et s’exprimer dans la rue :
Communiqué du groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste (voir ici):
Attaque fasciste à Besançon
Dans la nuit du 17 au 18 octobre, vers 2h du matin, un groupe de fascistes a attaqué la librairie L’Autodidacte (5 rue Marulaz, à Besançon).
Ce lieu est un espace de rencontre et de débats ouvert à l’ensemble du mouvement libertaire de la ville. C’est aussi la librairie du groupe Proudhon de la Fédération anarchiste.
Depuis le début, la librairie est ouverte aux militantes et militants alternatifs de Besançon et reste en lien avec la vie du quartier. Ainsi elle a hébergé divers projets et continuent de mettre à disposition ces murs pour la CNT, le Resto Trottoir et, dernièrement, une AMAP libertaire. Des conférences y sont organisées, des rencontres avec des auteurs, des concerts, des projections, etc. La librairie se veut être un vecteur d’une culture populaire alternative, combative et libertaire. C’est donc en tant que telle qu’elle a été attaquée par des fascistes qui s’en prennent à la culture et aux espaces de liberté.
L’attaque a eu lieu en marge des rencontres Alternatiba et nous devons remercier les personnes présentes d’avoir réagi rapidement afin d’éviter le pire.
En l’état actuel, les volets de protection et la porte vitrée ont été cassés mais il n’y a aucune dégradation à l’intérieur de la librairie.
Parce que le fascisme ne doit pas prendre du terrain et pouvoir s’exprimer dans la rue, nous vous appelons à manifester votre soutien devant la librairie, 5 rue Marulaz, à Besançon.
Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève !
Les dégâts sont en train d’être réparés, les prochains événements prévus par le groupe Proudhon et les militant-E-s libertaires ne seront pas annulés :
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Débat sur « la domination adulte – l’oppression des mineurs », le mercredi 21 octobre à 19h
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Café polar avec Patrick Pécherot, vendredi 23 octobre à 20h30
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Projection du Film « Je lutte donc je suis » avec Yannis Youlountas au cinéma Victor Hugo, le vendredi 6 novembre à 20h30.
Les média locaux:
htmlhttp://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/10/18/besancon-la-librairie-libertaire-vandalisee
Hommage à Killah P – Ni oubli, Ni pardon
Il y a un an, le 18 septembre à Athènes, Pavloss Fyssas, un artiste hip-hop de 34 ans plus connu sous le nom de scène Killah P, est mort, assassiné par un militant néo-nazi du parti Aube Doré.
Pavloss Fyssas avait participé à l’organisation de plusieurs concerts contre le fascisme, et s’impliquait en tant que militant d’extrême gauche dans plusieurs activités sociales de son quartier.
Afin de faire vivre la mémoire et le combat de notre camarade disparu, nous avons compilé la plupart ses albums en format MP3. Et nous avons profité de la rentrée libertaire à Besançon et du concert de René Binamé (voir ici) pour distribuer gratuitement des CD à qui en voulait et rappeler que face au fascisme, la solidarité internationale est une arme.
- Ηλιοκαλεσματα (2005)
- Υπόγειος Συνδεσμος (2005)
- Promo Tracks (2009)
- Ηλιοκαψιματα (2012)
- Ηλιόσποροι -the remixtape (2012)
Un an après la mort de Clément : ce qui c’est passé le 5 juin 2013
La commémoration de la mort de Clément Méric a de nouveau fait remonter sur les réseaux sociaux tous les mensonges que les mouvements réactionnaires ont put véhiculer à partir de cette tragédie et que les média se sont empressés de répandre trop contents de faire leur beurre sur la mort d’un camarade .
Nous reprenons donc le texte édité dans le premier bulletin du Comité pour Clément, un des amis de Clément, témoin de son agression, y avait fait un rappel des faits détaillé de ce qui s’est passé ce mercredi 5 juin 2013, et qui montre bien que si les antifascistes ont les premiers dénoncé verbalement la présence des militants d’extrême droite, l’intention d’en découdre est bien venue de ces derniers, les fafs à l’intérieur du magasin ayant appelé en renfort leurs petits copains dans ce but. De la même façon, il est établi que Clément a succombé aux coups qui lui ont été portés par Esteban Morillo, et dans un SMS accablant, Samuel Dufour admet avoir fait usage d’un poing américain…(voir également ici)
Le mercredi 5 juin 2013, trois militants antifascistes et le père de l’un d’entre eux se rendent à une vente privée de vêtements qui permet de profiter de tarifs avantageux. Au sortir de cette vente, alors qu’ils règlent leurs achats, arrivent deux hommes et une femme au look ouvertement néonazi : t-shirts aux inscriptions racistes, bombers, crânes rasés, etc. Deux des trois amis, sortis les premiers, les voient ranger des poings américains dans leur sac à dos qu’ils laissent à la consigne. Le vigile présent à la porte les regarde et leur dit d’un air surpris : « Ça existe encore des gens comme ça ? ».
Pendant ce temps, à l’intérieur du magasin, le troisième copain fait la queue avec son père. Ses convictions antifascistes lui interdisent de rester silencieux devant ces individus dont les tatouages font l’apologie du nazisme, au mépris de ses millions de victimes. Surtout, alors que les groupes violents d’extrême droite prétendent s’approprier nos rues, attaquer les bars homosexuels, ratonner dans les rues et agresser les femmes voilées, nous refusons de détourner le regard. C’est à ce moment qu’interviennent donc ce qui a été qualifié de provocations. Ce qui permet aujourd’hui de dire que « le groupe d’extrême gauche a été le plus virulent ». Mais réagir verbalement à l’exhibition de symboles racistes et, ici, ouvertement nazis, n’est-ce pas ce que chacun de nous devrait faire ?
Les trois camarades quittent alors la vente et se séparent du père de l’un d’eux qui rentre chez lui. Ils retrouvent alors Clément, amateur de vêtements et de mode, assidu à cette vente qui connaît quotidiennement un nouvel achalandage. Ils lui expliquent qu’il y a des néonazis dans la vente et ils décident de ne pas remonter tant qu’ils sont là maintenant qu’il y a eu un échange verbal.
Ils reçoivent la visite d’un des vigiles du magasin qui leur demande de ne pas créer de problèmes. Ils lui assurent que les bras chargés de leurs sacs de courses, dans une rue passante et en face d’une caméra de surveillance, il faudrait être vraiment stupide pour provoquer une bagarre.
Quelques minutes plus tard, le groupe ressort. Il s’est manifestement étoffé et compte à ce moment-là trois hommes et une femme. Ils se dirigent directement dans leur direction, la main droite dans leur poche. Arrivés à leur niveau, ils s’arrêtent, les regardent. Celui qui s’avérera être Esteban Morillo s’approche. Il avance droit sur Clément. Ses amis le suivent avec des intentions manifestement peu amicales : « N’avance plus, sinon on frappe ! ». L’avertissement lancé par les antifascistes n’a que peu d’effet. Esteban se rue sur Clément, lui donne un premier coup de poing, et il est lui-même frappé par les amis de Clément. Les autres fafs entrent dans la rixe. Ils sont armés. Un cinquième surgit en renfort en brandissant sa ceinture. Clément se trouve seul face à Esteban qui frappe à nouveau. Clément tombe à la renverse. Il ne se relèvera plus.
À côté de son corps inerte et ensanglanté, la bagarre continue. Les coups de poings américains pleuvent. L’un des amis de Clément, bloqué contre le mur face à deux adversaires réussit de justesse à se protéger le visage et fera constater plus tard plusieurs entailles sur son bras. Un autre a le visage marqué par les coups. Au milieu des cris des passants paniqués qui sont les premiers à pouvoir se porter auprès de Clément, les militants d’extrême droite ne se soucient pas une seconde du corps de Clément. Finalement, l’agitation de cette rue commerçante et l’attroupement qui se forme les décident à prendre la fuite. Deux amis de Clément se lancent à leur poursuite, le troisième se porte auprès de Clément, appelle les secours. Mais il est trop tard. Il est transporté inconscient à l’hôpital où il est déclaré en état de mort cérébrale.
L’extrême droite peut bien tenter le tout pour le tout, parler de légitime défense, inventer des images vidéos, ou un guet-apens. La réalité est bien différente. Huit militants d’extrême droite étaient sur place, dont plus de la moitié expressément appelés pour en découdre avec « les gauches ». La plupart étaient armés. Face à eux, quatre étudiants dont le seul tort est de partager les valeurs de l’antifascisme et d’avoir refusé de baisser les yeux.
Epenoy : Blood & Honour – Tag nazi sur une grange
Une énorme et nauséabonde publicité a fait son apparition sur une grange au bord de la départementale dite « route des micro-techniques » entre Le Valdahon et Avoudrey sur la commune d’Epenoy.
« Blood C18 Honour » qu’est ce donc?
D’abord Blood and Honour (« sang et honneur »), il s’agit d’un réseau de promotion de musique néo-nazi fondé en 1987 composé de boneheads (skinheads nazis) et d’autres nationalistes. Son nom est tiré de la devise des Jeunesses hitlériennes: » Blut und Ehre ». Le Blood and Honour a pour fonction de diffuser les théories nazis via les concerts qu’il organise à travers toute l’Europe.
C18 ? : les groupuscules néonazis ont régulièrement recours à des codes mélangeant des chiffres et des lettres, afin d’afficher leur idéologie sans avoir de problèmes avec la justice, mais aisément identifiables par les « initiés ».
Les chiffres 1 et 8 correspondent à la 1ere et 8me lettres de l’alphabet, soit le A et le H. Sans avoir trop fait d’étude, on comprend rapidement que ce sont des initiales : Adolf Hitler.
Le C est l’initiale de Combat. Donc C18 , Combat 18 : Combat pour Adolf Hitler, ou selon : Le combat d’Adolf Hitler. Ceci est évidement une référence au livre Mein Kampf (mon combat).
historiquement Combat 18 est un groupe néonazi fondé en 1991. Il s’agit de la branche armée du groupe néonazi britannique Blood & Honour. Un groupe dissident, les White Wolves (« loups blancs »), mena une campagne d’attentat à la bombe à Londres en avril 1999. Le 30 avril 1999, le groupe dépose une bombe dans un bar gay de Soho, qui explose en faisant deux morts et trente blessés (source wikipedia).
Une petite recherche sur le web et nous tombons rapidement sur la page web du « combat18franceofficiel« .
Voici comment il se présente:
» Le Blood and Honour Combat 18 France existe bientôt depuis 1 an. Des projets sont en préparation. Notre section a été officialisée par la section Blood and Honour Combat 18 Serbie.
Notre motivation est inébranlable , et nous nous sommes engagés dans la voie du C18 car ce mouvement représente les principes de la résistance sans leader! Donc de la résistance face à cette société qui veut détruire la race blanche. Nous sommes les descendants de Ian Stuart Donaldson et à travers le Blood and Honour Combat 18 , nous continuons son combat! «
(pour information, Ian Stuart Donaldson est le fondateur de Blood and Honour, et également le leader du groupe de rock nazi « Skrewdriver »)
Dans un interview donné à leurs homologues de la république Serbe :
» L’Idée de créer le BH/C18 France est née en prison suite à l’arrêt des activités de l’ancienne section East Side Crew. Pour le président le BH/C18 France doit être une section organisée, uni, fraternelle, prête à se battre pour ses idées et à défendre la race Blanche. Notre officialisation a été prononcée le 30 Avril 2013 par nos frères de la division BH/C18 Serbia. A partir de ce moment-là nous pouvions porter nos couleurs fièrement et ainsi nous mettre au travail.
[…] Le berceau du BH/C18 France est l’Est de la France. En quelques mois d’existence nous sommes heureux de voir que notre division a fait des émules. En effet des frères de toute la France nous rejoignent attirés par notre activisme et non seulement par les concerts. Nous sommes la seule organisation en France sous la coupe du B&H qui met en avant son activisme pour le National-Socialisme. Les frères qui nous rejoignent viennent principalement du Sud-Ouest et du Nord-Ouest de la France.
[…] En France nous avons énormément de problème avec le ZOG car les juifs contrôlent entièrement la France. Les « élites » sont entièrement aux mains des juifs, la tv, les médias, les sectes franc maçonne dirige le pays, tous les députés du gouvernement Français sont soit Israélite ou appartienne à la loge du grand-Orient. Le ministre de l’intérieur Manuel Valls lance des grandes offensives pour nous détruire, et la prudence doit être de mise si nous voulons renverser ce gouvernement. De nombreux mouvements nationalistes ont été dissous, des camarades purgent des peines de prison et une dictature se met en place. Il n’y a plus aucune liberté d’expression. Toutes opinions divergentes de la pensé gouvernementale vous condamnent pour incitation à la haine racial. Les milices juives de la LDJ commettent des exactions en toute impunité car elles sont protégés par le pouvoir en place (rappelons que la LDJ a été interdite aux Etats-Unis car étant une milice Israélienne le FBI l’a fait dissoute, la LDJ est même interdite en Israël, mais pas en France, où elle a le soutien du gouvernement!) C’est la même chose pour les antifas, où des circulaires sont fournis aux ACAB pour ne pas qu’ils les arrêtent! «
(pour information ZOG signifie Zionist Occupation Government)
…Voilà pour planter le décors…
Cette interview est intéressante car elle nous renseigne sur la localisation de ce groupuscule : l’Est de la france, et sur le fait que son chef a fait de la prison et qu’il en est sorti il y a plus d’un an (puisque ce groupe se vante d’exister depuis un an) et nous fait penser automatiquement à la tentative de concert nazi organisé par le Radikal-Korps, le Front-Comtois et le Bunker-Korps de Lyon pour venir en soutient à un de leur camarade emprisonné qui a été libéré il y a plus d’un an.
Dossier du Comité de Vigilance Antifasciste Franc-Comtois : dossierRAC19mars
Est Républicain : concert neonazi en Franche-Comte le cache-cache continue
Rebellyon.info : Néonazis emprisonnés pour violence : “Lyon Dissident” organise le soutien jusqu’en Franche-Comté
Et où se trouvait l’une des salles prévues pour le concert … à Epenoy !!
Il semblerait bien que suite à la fin peu glorieuse du Front-Comtois, à celle également de l’Artam Brotherhood (organisation nazi franco-suisse) à la dissolution des Jeunesses Nationalistes et de 3ème Voie, les néo-nazis locaux se sont trouver une nouvelle structure.
Comme dit précédemment, Blood and Honour a pour vocation initiale de promouvoir l’idéologie nazi via des concerts de rock nazi. Le Haut-Doubs, région frontalière avec ces petits villages tranquilles, peut représenter un terrain de jeu idéal pour la scène néo-nazi européenne. N’oublions pas qu’il y a quelques semaines les cercles Blood and Honour suisses et allemands ont organisé dans le village alsacien de Oltingue, un concert pour commémorer l’anniversaire du Furher.
La Horde : Alsace : concert néonazi pour l’anniversaire de Hitler
La Horde : Les groupes et les organisateurs du concert néonazi du 19 avril en Alsace
Ce type de concert assez rares car interdits dans de nombreux pays européens peut drainer plusieurs centaines de néonazis, mais plus grave encore ce sont des lieux de rencontres entre individus , de connections entre groupes et de diffusion des théories nazis.
Sans compter que leur idéologie ne repose que sur la haine et la violence :
C’est pourquoi nous demandons à tou-te-s de rester vigilant sur les activités possibles des militants de ce groupuscule nazi.
Besançon : tags nazis au Lycée Tristan Bernard
Durant le week-end du 30 novembre et 1er décembre, des croix gammées et des injures islamophobes ont été peintes sur les murs de l’accès parking du lycée professionnel Tristan Bernard à Besançon. Heureusement face à tant de bêtises des lycéens de cet établissement de Planoise ont spontanément organisé une manifestation afin d’exprimer leur colère.
article et vidéo France3 , article de l’Est Républicain
Il est malheureux de constater que depuis quelques mois hélas, les inscriptions racistes , croix gammées et croix celtiques, ainsi que des insultes islamophobes se multiplient sur les murs de Besançon. Après les inscriptions sur les murs des deux mosquées de Besançon (voir ici), sont apparues lors de la nuit du 14 novembre des svastikas sur les murs de l’atelier des Compagnons du Devoir rue Jean Wyrsh. Dans la nuit du samedi au dimanche suivant, un camion kebab stationné rue de l’Épitaphe a été lui aussi tagué de croix gammées rouge et noire et d’autant d’étoiles de David, accompagnées des inscriptions « Kebab 100 % porc » et « Bicot ».
Tristan Bernard qui avait été déporté avec sa femme à Drancy, car d’origine juive, fut libéré sous la pression d’artiste comme Sacha Guitry et Arletty, mais son petit fils ne revient jamais de Mauthausen. Il écrivit dans la préface de « Drancy la Juive » ( de Jacques Darville et Simon Wichene – 1945) :
Le genre humain, qui devrait avoir six mille ans de sagesse, retombe en enfance à chaque nouvelle génération
Hélas
Poligny : une boutique pas comme les autres…
Alors que des antifascistes se sont faits tirés dessus au fusil à pompe la semaine dernière par des militants d’extrême droite, et que la justice a renvoyé dos à dos victimes et agresseurs (au prétexte que les antifas se seraient défendus avec du gaz lacrymogène…), le site antifasciste Fafwatch a mené l’enquête sur DUKE (pour Die Unaussprechlichen Kulte Éditions, les éditions des cultes indicibles), une marque et une boutique de “métal Noir, érotisme, paganisme et occultisme” mais surtout d’extrême droite, animée par un certain Kurgan qui se revendique fièrement fasciste… . Le tout est basé à deux kilomètres de Poligny… Alors, réduire le problème de l’extrême droite dans la région à quelques jeunes désœuvrés comme essaye de le faire les autorités, ça fait un peu rigoler.
Tous les détails sont à lire ici
source :
http://lahorde.samizdat.net/2013/07/04/poligny-une-boutique-pas-comme-les-autres/
Poligny : agresseurs = agressés ?
Que s’est-il passé à Poligny dans la soirée du 28 juin dernier ?
Après la publication dans la presse d’interprétations tendant à amalgamer les agresseurs et les agressés, le Collectif Antifasciste de Besançon s’est entretenu avec les militants pris pour cible afin de comprendre le déroulement des faits.
Ce soir là, six militants antifascistes se sont rendus à un barbecue à Poligny, lequel a débuté vers 21 h. La ville de Poligny étant connue pour abriter un nombre relativement élevé de personnes se réclamant du nazisme, nos six camarades ont profité de leur présence ce soir-là à Poligny pour,le barbecue terminé, aller coller des affiches antifascistes et antiracistes .
Vers une heure du matin, alors qu’ils arrivaient sur la place centrale de la ville et qu’ils retournaient à leurs voitures pour rentrer à Besançon, un véhicule roulant à vive allure a freiné brutalement derrière eux. Trois individus en sont sortis, dont le trop fameux Malik.
Rappelons que ce dernier a déjà été condamné par deux fois pour port d’arme illicite, et une fois, en mars dernier à quatre mois de prison ferme (sans mandat de dépôt), pour incitation à la haine raciale(chants et salut nazis lors du bal du 14 juillet à Voiteur), qu’il a été pris en flagrant délit de dégradation de bâtiments publics avec des inscriptions racistes et croix gammées.
Les trois individus se sont mis à invectiver nos camarades qui, s’étant donné la consigne d’éviter toute bagarre, ont pris la fuite en se dispersant. L’un d’entre eux a été rattrapé et frappé au visage. Un autre s’est alors porté rapidement à son secours et a fait usage d’une bombe lacrymogène, évitant ainsi à son camarade d’être passé à tabac.
Le dénommé Malik s’est alors précipité vers un immeuble voisin, dont il est ressorti avec un fusil, avec lequel il a tiré trois fois.
Cachés et éparpillés dans les ruelles de Poligny nos camarades antifascistes ont attendus 45 minutes environ l’arrivée de la gendarmerie appelée par le voisinage et par nos camarades. Elle a indiqué qu’elle connaissait bien l’individu auteur des coups de feu, regrettant même qu’il ne soit pas en prison, mais n’a pas interpellé Malik. Ce n’est que le lendemain qu’elle l’a convoqué, lui permettant sans doute ainsi de se débarrasser du fusil. Depuis nous avons appris qu’au moins une douille ainsi que des impacts ont été retrouvés par la gendarmerie. Au moins un témoin ayant vu Malik avec un fusil a été entendu ou va l’être.
Il y a donc bien des agressés et des agresseurs dans cette affaire. Il est scandaleux de parler de « responsabilité partagée » comme l’auraient fait certaines sources judiciaires, au mépris des faits, corroborés par plusieurs témoignages. Lors de chaque agression par des néo-nazis, la même musique est reprise par certains, celle qui aimerait renvoyer « extrême-gauche » et extrême-droite dos à dos. Encore récemment, après le meurtre de Clément Méric, une telle tentative odieuse d’intoxication par une grande chaîne de radio a été démentie par la police elle-même.
Nos valeurs sont la liberté, l’égalité, la solidarité. Et ne correspondent en rien à celles des néo-nazis, ni à leurs méthodes . De telles manipulations n’ont pour résultat que de banaliser le fascisme. No Pasaran !
Compte-rendu de la manifestation antiraciste et antifasciste
Plus de 400 personnes ont participé à la manifestation antiraciste et antifasciste à Besançon ce Samedi 23 mars 2013.
Le point de départ était fixé à 15h place de la révolution. C’est une vraie manifestation dynamique et populaire qui a eu lieu, où tous les âges, tous les quartiers et des sensibilités politiques très diverses ont été représentés, dans une bonne ambiance évidente.
La manifestation a entonné de nombreux slogans antifascistes, comme :
« Besançon est antifasciste », « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos » ou encore le traditionnel « Alerta antifascista ».
La banderole de tête reprenait le titre donné à la mobilisation « Stop aux agressions racistes et fascistes ! ». On aussi pu voir une autre banderole, syndicale, où était écrit : « le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève ».
Le cortège est passé par toutes les places du centre ville : révolution, huit septembre, pasteur, granvelle, victor hugo pour prendre fin à la porte de rivotte, quartier où ont eu lieue plusieurs des agressions nazies répertoriées.
Les passants et bisontin.e.s ont accueilli avec joie, sourires et encouragements la manifestation. Certains passants nous ont dit « Merci de réagir, il est enfin de temps que cela cesse » (en parlant des agressions racistes et de ceux qui font de la haine raciale leur fond de boutique).
A l’issue de la manifestation, des prises de parole ont eu lieu pour rappeler le contexte des agressions racistes et/ou fascistes (au moins 6 connues depuis début 2013), le quartier de résidence des néonazis (quartier Bregille), ou encore que le Collectif Antifasciste de Besançon a été créé pour proposer aux bisontin.e.s un espace d’organisation et de lutte contre le racisme et le fascisme.
Pour le Collectif Antifasciste de Besançon c’est une mobilisation forte et réussie qui a été largement partagée avec la population de Besançon et alentours. Une victoire politique et une démonstration de force que Besançon reste une ville qui refuse les idées racistes et puantes véhiculées par les groupuscules d’extrême-droite.
Dans les temps futurs, nous invitons les bisontin.e.s à se tenir informer sur notre blog, cette manifestation étant la première pierre d’une mobilisation et d’une résistance de plus longue haleine, à construire ensemble.
QUELQUES CORRECTIONS S’IMPOSENT
Il nous faut cependant démentir une information erronée, reprise par les journalistes de l’Est Républicain et de France 3.
Un groupe d’une dizaine de néonazis était effectivement présent en ville : ce qui a amené un groupe d’environ 30 antifascistes à aller sécuriser les abords de la manifestation. C’est au croisement de la rue pasteur et de la rue d’anvers que ce groupe d’antifascistes a décidé de sortir de la manifestation.
Pendant que la manifestation continuait son chemin rue mégevand puis rue granvelle, les antifascistes mobiles sont passés par la rue d’anvers pour rejoindre la grande rue, la place du huit septembre, puis rue de la république, rue proudhon et enfin rue bersot, rue des granges et rue de la bibliothèque, dans le but de rejoindre le cortège de la manifestation grande rue.
Ce qui aurait du se réaliser à ce moment là, c’est que les 2 groupes (la manifestation et le groupe qui en était sorti 10/15 min auparavant), à moins de 70 mètres l’un de l’autre, se retrouvent. Cela a été empêché par l’intervention policière : soit générée par de la malveillance, soit par une incompréhension de la situation, en tout cas dû au manque évident de coordination des forces de police.
A noter que tout au long de l’excursion du groupe d’antifascistes, 2 motards au moins de la police nationale ont suivi le groupe, entendant distinctement les slogans antifascistes chantés dans le centre ville.
Ce sont les 2 policiers en tête de manifestation qui semblent ne pas avoir compris la situation : croyant voir arriver en face des néonazis/opposants lorsque le groupe d’antifascistes a souhaité rejoindre le cortège, ils ont alors appelé les renforts très proches, qui ont déboulé en fourgon et ont chargé sans sommation le groupe d’antifascistes, appuyé par la BAC. Un camarade a alors pris un coup de matraque sur le bras, au niveau du poignet. Il n’y a pas eu d’arrestation. Toute une partie du groupe d’antifascistes n’a alors pas pu rejoindre le cortège, ce qui a été finalement fait rue Rivotte.
Les affirmations des journalistes de l’Est Républicain et de France 3 sont ainsi erronées : ce qui est manifestement une intervention maladroite (et/ou une provocation policière) s’est transformée en une attaque des néonazis, permettant ainsi de titrer « Manifestation antifasciste sous tension », alors que cette manifestation était parfaitement détendue et bon enfant.
Le CAB corrige les affirmations de la presse :
Un groupe de néonazis était effectivement présent en ville ce samedi après-midi, en début de manifestation. Ils se sont retrouvés dans un bar non loin de la place de la révolution. Ils étaient 11 néonazis, les mêmes qui commettent les agressions depuis presque 3 ans maintenant. Au moins 2 d’entre eux se sont fait interpellés au centre ville, pendant que la manifestation avait lieu, et plusieurs étaient en possession d’armes.
En fait, la manifestation et ses abords n’ont à aucun moment étaient perturbés par ces néonazis ; l’ampleur de celle-ci leur démontrant clairement la résistance des habitant.e.s de Besançon face à leur idéologie de violence et de haine.