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Besançon – En marge du mouvement contre la réforme des retraites, N-ièmes provocations et agressions fascistes.

Jeudi 16 mars

Suite au passage en force du Gouvernement usant du 49.3 pour imposer la réforme des retraites, les opposant.e.s commencent à se réunir devant la Préfecture du Doubs.

A peu près au même moment, à quelques centaines de mètres rue Mégevand, se déroulait à la Fac de Lettres et de Sciences Humaines une Assemblée Générale étudiante. Bloquée depuis le 7 mars, la fac’ de Lettres est devenue l’épicentre du mouvement contre la réforme des retraites, et a permis l’émergence d’un milieu alternatif étudiant, jeune et radical.

Alors que l’ AG est en cours, à 17h00, un petit groupe de militants nationalistes désormais connu son le nom de « Ratons Nationalistes » (anciens de la Cocarde et de Génération Z) débarque devant la fac de lettres. Visant un groupe d’étudiant-e-s et d’enseignant-e-s grévistes collant des affiches, ils provoquent, insultent et menacent. Mais sentant que l’accès principal leur est impossible, ils tentent alors de pénétrer dans l’établissement par une entrée annexe (ils connaissent le site puisque certains y sont ou y ont été étudiants, tel Théo Giacone.). Il est évident qu’ils veulent, à l’instar du GUD ou autres mouvements nationalistes étudiants, casser du gauchiste et stopper de manière violente le blocus de la fac. Mais ils sont stoppés net par des enseignant.e.s et membres du personnel. Et selon les dires de ces derniers, il s’en est fallu de peu pour que la situation ne dégénère en violences.

Enseignants et personnel de la Fac confrontés à la tentative d’intrusion des Ratons Nationalistes. On reconnait à droite, casquette blanche : Théo Giacone, ancien leader local de la Cocarde Étudiante et condamné pour avoir repeint de blanc la statue de Victor Hugo

Vers 18h00, la mobilisation piétinant devant la préfecture part alors en cortège spontané (certains diront « sauvage ») pour rejoindre la fac et faire la jonction avec les étudiant.e.s qui sortent d’AG. Face à cette arrivée massive de manifestant-e-s, le groupuscule nationaliste s’esquive sans demander son reste.

Plus tard dans la soirée, ils profiteront que les étudiant-e-s aient déserté l’établissement universitaire pour y revenir afin de voler des pancartes et banderoles laissées sans surveillance. Ils pourront alors pavoiser sur les réseaux sociaux avec leurs prises de guerre acquises sans gloire, dans la fontaine de l’Utinam, place Jean Cornet.

Extrait de la vidéo TikTok de @heisen.berg25 alias Florent S. Les Ratons ont agit de nuit alors que les rues et la fac étaient désertes.
Propagande totalement bidon des Ratons sur leur compte Twitter.

Le lendemain, vendredi 17, rebelote.

Alors que les accès à la Préfecture ont été bouclés par de nombreux effectifs de police, c’est depuis le site Mégevand de la Fac’ de Lettres que doit démarrer une nouvelle manif « sauvage ».

Comme la veille, les Ratons Nationalistes sont venus se montrer en fin d’après-midi devant la fac, mais ce vendredi, ils sont plus nombreux que la veille (entre 12 et 15).

Les Ratons nationalistes devant la fac de Lettres, rue Mégevand. En numéro 1 : Florent S. qui infiltrera la manif plus tard dans la soirée, et en numéro 2 Théo Giacone.

On soupçonne qu’ils ont peut-être reçus le renfort d’autres militants nationalistes de la région. Ces menaces n’empêchent aucunement les étudiant-e-s et autres opposants à la réforme des retraites de sortir de la fac et de débuter la manif. Après un parcours d’environ une heure dans les rues du centre-ville, un retour s’amorçait tranquillement vers la place Granvelle à proximité de la fac. Mais à quelques encablures, les nazillons s’activaient ; ils décident d’agresser Denis, un pompier et manifestant bien connu localement. Attendant le passage du cortège avec sa banderole pour s’y joindre, il se retrouve isolé face à une dizaine de nervis fascistes. Sa banderole « tu nous mets 64 – nous on te mai 68 » lui est violemment arrachée et volée par la bande de courageux défenseurs de la race blanche. Les étudiant.e.s prennent immédiatement les « Ratons » en chasse… Certains « Ratons N » recevront quelques gnons. Et ils n’auront alors pas d’autres choix que d’abandonner leur butin, avant de détaler lamentablement jusqu’au parking de la Rodia aux Près-de-Vaux de l’autre côté du Doubs pour s’y réfugier.

Extrait de la vidéo TikTok de @heisen.berg25 alias Florent S. Le vol « super-héroïque » de la banderole à 5 contre 1

La manif repart, et aux chants et aux slogans contre la réforme des retraites, s’ajoutent désormais des « siamo tutti antifascisti! » et « Besac! Besac! Antifa! ». Petite halte rue de Pontarlier devant un bar où les nazillons ont leurs habitudes, puis direction rue Bersot. C’est à l’approche de la rue qu’une personne cagoulée est désignée comme pouvant être un néonazi infiltré. Les manifestants le soupçonnent d’avoir envoyer régulièrement des textos au groupe des Ratons Nationalistes afin de les renseigner sur la progression du cortège. Les manifestants lui demandent alors de retirer sa cagoule et de dégager. Il refuse, et fait face aux étudiant-e-s. Il fonce dans le tas et donne de nombreux coups de poings sur les manifestants (vidéo Emma Audrey / Radio Bip). Mais ces derniers qui lui ont retiré sa cagoule répondent eux aussi à coups de poing et de jets de chaises (la rue Bersot comprend de nombreux bars et terrasses) et finissent par l’acculer, la bouche en sang, dans un coin de la rue où deux agents des forces de l’ordre viendront l’en sortir sans l’interpellé.

Après cet incident, la manifestation s’est dissoute en petits groupes.

Contrairement à leur habitude, nos nationalistes locaux n’ont pas dans un premier temps fait de publicité sur les réseaux sociaux de leur « glorieuse soirée ». Il faudra la publication de la vidéo de Radio-Bip / Média 25 concernant l’altercation rue Bersot pour que le principal intéressé en la reprenant sur ses réseaux sociaux, se vante d’avoir affronter 50 gauchistes (ou 100 selon tiktok ou twitter).

Cette vantardise permettra de l’identifier rapidement d’abord par ses noms d’emprunts « Heisenberg25 » ou « Gestapo25 » sur les réseaux sociaux puis sa véritable identité est connue, ce qui sera très utile concernant la plainte qui a été déposée par la personne à qui ils ont volé la banderole.

Sur son compte tiktok @heisen.berg25 (qu’il a clos depuis) il publiera une vidéo qui rétablit la vérité concernant leurs actions héroïques : le vol de nuit des banderoles sur la façade de la fac, et l’agression et le vol à 5 contre 1 de la banderole. C’est de cette vidéo que sont tirés les extraits vidéos produits ci-avant.

Alors que des millions de voix s’élèvent contre la politique anti-sociale du gouvernement Macron, les militants de l’extrême-droite radicale prouvent une fois de plus qu’ils sont les idiots utiles du capitalisme et du macronisme, ainsi que les supplétifs des forces de répressions.

Ne nous focalisons pas trop sur ses énergumènes décérébrés. S’ils sont un problème, ils ne sont pas le seul. Les étudiant-e-s et syndicalistes Bisontin-e-s l’ont bien compris : la priorité est l’annulation de la réforme des retraites. Et si les actes violents de l’extrême-droite ne sont pas à sous-estimés, lors des manifs spontanées qui ont eu lieu depuis le 49.3 et le rejet de la motion de censure lundi 20 mars, ce sont les forces de l’ordre qui a coup de lacrymogène, de grenades de désencerclement et d’arrestations aléatoires cherchent systématiquement par la violences à faire taire le mouvement contestataire.

Besançon – Marche contre les violences faites aux femmes : Nouvelle provocation de fascistes

Samedi 19 novembre, avaient lieu dans plusieurs villes de France des marches contre les violences faites aux femmes.

A Besançon, la marche de samedi marque le début d’une semaine consacrée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes avec conférences, journée de sensibilisation dans certains lycées, etc jusqu’au 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Le rendez-vous a été donné à 15h, Esplanade des Droits Humains à l’appel de plusieurs associations féministes. Mais dès 14h30, l’Atelier Populaire de Besançon proposait un atelier de sérigraphie pour réaliser différentes pancartes à arborer lors de la marche.

Affiches sérigraphiées par l’Atelier Populaire

Il y avait donc déjà foule devant la mairie quand quatre membres de la Cocarde Étudiante et des Vandal Besak se sont pointés « en mode touristes » au sein même du rassemblement, faisant semblant d’être intéressés par l’atelier sérigraphie.

La nouvelle qu’il y a des fachos sur place circule rapidement. Certaines s’avancent et leur demandent ce qu’ils font là et leur prient de bien vouloir partir. Comme réponse, les fascistes rétorquent qu’ils ont tout à fait le droit d’être là, et si elles veulent les dégager ce sera à elles d’en assumer les conséquences… bref une menace viriliste à peine voilée, un comble pour cette journée de revendications contre les violences sexuelles et sexistes.

On commence alors à entendre « qu’ils dégagent les fachos ! » Un front de plus en plus dense se forme autour des quatre fascistes et la clameur devient plus forte. Le but est simple : les pousser sans violences physiques (mais pas sans violences verbales, faut pas déconner non plus) en dehors de la place.

La police nationale intervient alors rapidement, et sans bousculade elle raccompagne les quatre coqs de basse-cour vers l’entrée de l’esplanade. Ils y subiront un n-ième contrôle d’identité et seront invités à s’éloigner de la manifestation. Celle-ci pourra alors débuter dans un esprit conviviale avec chants et slogans féministes… Mais le cortège recroisera leur chemin un peu plus tard, rue des Granges: les fachos sont en terrasse, ils sont désormais six (deux de plus) et sont encadrés le temps du passage des manifestant-e-s par trois policiers armés.

A gauche Florent Gaillot des VDL BSK, au centre Théo Giacone de la Cocarde Étudiante, au moment de l’arrivée de la police nationale (image France 3 Bourgogne Franche-Comté)
Exfiltration des quatre fascistes par la police nationale (image France 3 Bourgogne Franche-Comté)

Ils se sont fait jetés (gentiment), ils se sont fait huer… et alors? Ils s’y attendaient certainement, car leur but est avant tout de rappeler leur présence.

Ils sont venus parader, dire que désormais nous devrons compter sur leur éventuelle présence et provocation. Aucun tract, aucun texte, aucun discours, juste montrer des muscles et une potentielle violence masculine (évidement).

Ils l’ont déjà fait une première provocation publique lors du 1er Mai de cette année ( voir : Cortège du 1er mai brièvement perturbé par la Cocarde Étudiante alliée avec un petit groupe de néonazis).

Comme c’est écrit, ça peut faire peur… mais leur action est tout de même assez pathétique. Si Théo Giacone (Cocarde Étudiante) et Florent Gaillot (VDL BSK) semblent sûr d’eux. On voyait bien que leur deux comparses (tous deux de la Cocarde Étudiante) semblent beaucoup moins à l’aise en public et devant la caméra de France 3 Bourgogne Franche-Comté (Besançon : « Dehors les fachos ! », 4 personnes exfiltrées de la manif violences faites aux femmes, vidéo YouTube).

Rappelons quelles sont les positions féministes de ces pitoyables abrutis qui souhaiteraient « créer une atmosphère de peur chez les gauchistes »:

  • Dijon le 31 janvier 2021, en marge d’une manifestation organisée par La Manif Pour Tous, une quinzaine de néonazis constitués par Dijon Nationaliste et les Vandal Besak attaque à coups de poings et de pieds les militantes féministes du Collectif 25 Novembre qui souhaitaient faire une contre-manifestation pacifique ( voir : A Besançon, à Dijon et ailleurs : le réveil de la peste brune)
31 janvier 2021, agression du collectif 25 Novembre à Dijon par Dijon Nationaliste et Les Vandal Besak

  • Printemps 2022, Besançon, lors de la campagne présidentielle, les collages féministes sont systématiquement arrachés et détruits par les militants de Génération Z dont font parti les militants de la Cocarde Besançon et certains Vandal Besak.

  • Et faut il rajouter que dans l’entourage proche des fascistes de ce samedi, on compte un ancien miliant de la cocarde qui fut condamné quand il était mineur pour séquestration et viol (voir : article Dijoncter,info), et qu’un militant de la Cocarde et de l’Action Française Besançon a déjà été condamné pour des violences conjugales.(voir : À Besançon, les royalistes espèrent un renouveau)

Bref…

« Qu’ils dégagent les fachos ! »

Besançon – Chants militaires allemands, saluts hitlériens, stickers SS… en plein centre-ville, un cortège néonazi sème la consternation

Par Toufik de Planoisekawa-tv-info

Dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 août, une vingtaine de militants d’extrême-droite a déambulé dans les rues du centre-ville de Besançon. À peine sorti d’un bar « le Shake Pint »’ vers 02h15 où il arrosait un anniversaire, le groupe a troqué le festif contre le politique. Avec, au menu de ce cortège sauvage, musiques militaires allemandes, slogans nationaux-socialistes, saluts hitlériens, entre autres banderoles, fumigènes et autocollants. Le tout sans jamais susciter la moindre réaction des pouvoirs publics, à qui nous avons visiblement appris l’existence de cet événement..

«  Une véritable traversée brune. » 

Mylène (nom d’emprunt) a été réveillée à son domicile de la rue des Granges, autour de 02h15. « Je dormais tranquillement avec mon compagnon, quand j’ai entendu une musique forte venant de la rue. Je me suis levée, assistant sidérée à une véritable traversée brune. Un groupe diffusait des chants militaires allemands et hooligans, ça braillait des slogans genre “Besançon est nationale-socialiste.” Certains ont apposé des autocollants sur leur chemin, je suis allé les arracher au matin… il s’agissait de visuels “VDL BSK” (pour “Vandal Besak”), “Action Française“, ou de productions incluant le symbole “SS. »

Quelques stickers trouvés et arrachés le matin, rue de Pontarlier, rue des Granges et rue Bersot

Alors qu’il fumait une cigarette à la fenêtre de son appartement de la rue d’Alsace, Simon (nom d’emprunt) voit lui aussi débouler le groupe dans la foisonnante rue Bersot. « Ils étaient une petite vingtaine bien alcoolisés, certains tendaient le bras en criant “Sieg Heil“. Il y’avait encore du personnel présent à cette heure là, les brasseries finalisant leur fermeture… des insultes et menaces ont fusé, ils étaient prêts à en découdre avec n’importe qui. » Une version confirmée par deux salariés, visiblement encore émus de cette rencontre. Le retraité a en partie filmé la scène, que nous avons pu authentifier.

Capture d’écran Télégram – Ouest Casual : On se pause encore la question « quelle est cette fameuse annonce de mobilisation antifa dont nous n’avons jamais entendue parler? »

À la sortie du bar, la fiesta dégénère.

Afin d’immortaliser ce moment et tenter de lui donner un retentissement, les protagonistes vont se livrer à une séance photo. sur la fontaine de l’État-Major… place Jean-Cornet, du nom de ce résistant FFI mort pour la France à la Libération. Une mise en scène minutieusement orchestrée, puis publiquement diffusée sur une page « Telegram » partisane. En n’oubliant pas de revendiquer leur blase, ainsi qu’une volonté pugnace de se confronter aux « antifas. » Entre les effets pyrotechniques et une bannière aux couleurs des « VDL BSK », on compte au total quelques dix-huit figurants dont certains cagoulés.

La suite est à lire sur kawa-tv-info

Besançon – Cortège du 1er mai brièvement perturbé par la Cocarde Étudiante alliée avec un petit groupe de néonazis.

Dimanche 1er Mai, fête des travailleurs et des travailleuses, jour de commémoration des évènements de Haymarket, le défilé revendicatif traditionnel a quitté la place de la Révolution depuis 30 minutes, quand par SMS, nous sommes informés qu’un petit groupe de 12 à 15 individus identifiés comme néonazis looké  » casual » a été aperçu se dirigeant vers le centre-ville.

Nous faisons donc remontrer l’information dans la manif afin que chacun-e reste vigilant-e. Nous avons tous et toutes conscience que ce genre d’individus en groupe peuvent être dangereux, l’actualité récente l’a maintes fois prouvé.

Remontant par la Grande-Rue, les individus en question ont devancé le cortège du 1er mai pour se scinder en deux groupes au niveau de la place du 8 Septembre (devant l’Hôtel de Ville).

Juste avant midi, alors que la manifestation arrive sur la place, un premier groupe, composé essentiellement des militants du syndicat étudiant la Cocarde (et certainement de militants de Génération Z), mené par le responsable local Théo Giacone (1), déploie une banderole « GAUCHOS COLLABOS » et allume des fumigènes. Mais très rapidement, il se replie vers la Grande-Rue suivi par les motards de la Police nationale, ce qui le rendra invisible de bon nombre de manifestant-e-s. Ils continueront néanmoins d’y gueuler pendant un temps leurs slogans : « Montjoie! Saint Denis! à bas la Macronie! » (2) et le toujours très classique xénophobe et raciste « On est chez nous! ». Mais la Police procède alors à un contrôle d’identité ce qui stoppera leur ardeur « anti-gauchistes ».

Théo Giacone allumant un fumigène devant la banderole déployée en façade de l’Hôtel de ville – image issue de la vidéo postée sur le net par la Cocarde Étudiante Franche-Comté
Les Militants de la Cocarde mis en retrait de la place du 8 Septembre, et encadrés par la police – en Harrington et T-shirt rouge : Théo Giacone
Contrôle d’identité des militants de la Cocarde – la banderole a disparu

Le second groupe dont on a reconnu certains des membres du groupuscule néonazi Vandal Besak, et qui devait certainement assurer la protection du premier groupe en cas d’agression « gauchiste », est resté sur la place quand ce dernier s’est replié Grande-Rue (contraint par la police?). Ils se sont alors rapprochés du cortège pour provoquer et menacer syndicalistes et militant-e-s d’extrême-gauche, prenant également en vidéo et en photo les personnes présentes dans le cortège… alors même que les policiers de la BAC n’étaient qu’à quelques mètres.

Indiqués par les flèches rouges, les membres des Vandal Besak et certainement aussi des membres des Infréquentables de Dijon

Prenant la confiance, trois d’entre-eux s’infiltrent dans le cortège et commencent à scander « Europe, Jeunesse, Révolution »… Leur délire n’a pas duré que quelques mètres (jusqu’à l’intersection de la Grande-Rue et de la rue du Palais de Justice) : ils se sont fait huer… Le cortège a hurlé « Dégagez! » et « Pas de fachos dans nos quartiers! Pas de quartier pour les fachos! ». Une partie du cortège s’arrête pour contraindre à quitter le cortège les trois néonazis qui jouaient la provoc’. Des insultes ont fusé, l’Internationale fut chantée, »Siamo tutti antifascisti ! » scandé en chœur , et en point final : un crachat fut lancé sur la gueule de l’un des néonazis (apparemment un membre des Infréquentable de Dijon). Aucune violence sinon verbale.

A gauche les néonazis continuant à provoquer alors qu’ils se font refouler du cortège, l’un d’eux continue à filmer les manifestant-e-s – A droite, les résultats du crachat

C’est à ce moment que la Police déjà présente sur place depuis plusieurs minutes décide d’intervenir et d’écarter les néonazis loin de la manif. Une fois ces indésirables dégagés, le cortège put reprendre son cours.

Les policiers s’occupent de raccompagner les néonazis loin du cortège. Sur cette photo publiée dans l’Est républicain, on remarque que le militant néonazi porte sur son pull un autocollant des Infréquentables-Dijon Offender représentant l’insigne de la 3e division Waffen SS Totenkopf, tristement connue comme étant celle s’occupant des camps de concentration et d’extermination nazis.

Suite à cette perturbation, dont beaucoup de manifestant-e-s n’ont appris le déroulement qu’en lisant la presse locale du lendemain (il y avait entre 1500 et 2000 personnes pour ce défilé du 1er mai, la perturbation n’a concerné qu’une toute petite partie du cortège), certaines cellules syndicales se posent désormais la question de la nécessité ou non d’un service d’ordre lors des prochaines manifestations. Effectivement, la dernière campagne électorale a été marquée par de nombreuses agressions provenant de militants d’extrême-droite (Reconquête ou Cocarde Étudiante) souvent alliés à des groupuscules néonazis. On peut citer en exemple les Zouaves Paris qui ont agressé le militant-e-s de SOS Racisme à Villepinte lors du Meeting du candidat Zemmour (3), ou plus localement l’agression d’un sympathisant NPA lors du meeting de Philippe Poutou au Kursaal de Besançon (4),… d’ailleurs l’agresseur était présent ce dimanche parmi le groupe constitué des Vandal Besak. .

Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu à Besançon des militants néonazis venir se confronter d’aussi près, en tant qu’opposants, à une manifestation sociale. La campagne pour la présidentielle a été marquée par les discours identitaires, racistes, xénophobes et haineux et malgré les résultats pitoyables de Marine Lepen et surtout d’Eric Zemmour à Besançon, les résultats nationaux ont fait pousser des ailes à ce genre de groupes radicaux pour qui la violence est une suite logique aux paroles de leur leader.

Si lors de notre article de janvier (voir ici), nous nous posions encore la question de savoir si la Cocarde Étudiante était en lien avec le groupuscule néonazi Vandal Besak, ce qui c’est passé ce 1er Mai nous en fournit la réponse (sans grande surprise).

Mais si l’action de ce groupe fasciste n’a été finalement qu’une perturbation presque anecdotique dans le déroulement globale de la journée, elle démontre bien que l’extrême-droite malgré les discours de propagande populiste dont les clans Zemmour et Lepen ont abreuvé les médias lors de ces derniers mois, ne sera jamais du coté de la classe ouvrière. Draguant en un temps le vote populaire, aigrie par les résultats des scrutins, la défaite lui redonne son vrai visage méprisant.

Attaquer le cortège de 1er Mai, c’est attaquer plus qu’un symbole. C’est remettre en cause tous les acquis sociaux que le peuple a conquis par la rue; c’est remettre en cause notre droit d’exprimer collectivement et librement nos colères, nos revendications et nos inspirations; c’est également attaquer notre droit de ne pas vouloir se plier aux choix des urnes. Bref c’est s’attaquer à notre volonté de ne jamais plier devant n’importe quel pouvoir même légitimement élu, et on comprend que cela gène l’extrême-droite dans son ensemble que nous ne soyons pas les moutons dociles qu’elle souhaiterait.

(1) A propos de la section Bisontine de la Cocarde : article de janvier 2022

A propos de Théo Giacone : Il fut également candidat Rassemblement National lors des dernières élections départementales, mais suite à divers articles le concernant dénonçant ses accointances avec la mouvance néo-nazie locale (voir article sur Fafwatch), il quitte le RN début 2021 et rejoint Reconquête, le parti d’Eric Zemmour.

(2) France Bleu : Emmanuel Macron giflé, que signifie Montjoie! Saint-Denis! l’expression criée par son agresseur?

(3) Streetpress.com : Qui sont les Zouaves, le « groupuscule de combat » derrière le lynchage des militants de SOS Racisme

(4) A propos de l’agression lors du meeting du NPA : article de mars 2022

Compte-rendu de la manifestation du 31 octobre – Besançon

Ce samedi 31 octobre à 14h, presque 300 personnes se sont retrouvées place Marulaz devant la Librairie l’Autodidacte.

En une vingtaine de minutes la petite rue face à la librairie est noire de monde. Les banderoles sont dépliées. Et après un cours discours d’un membre du groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste rappelant l’attaque, les agressions commises dans la nuit du 17 au 18 octobre et le pourquoi de se rassemblement (voir ici et ), le cortège se met en route vers le centre-ville puis direction la colline de Brégille, le quartier bisontin où se trouve le « bunker » (voir l’article de fafwatch Franche-Comté : le bunker association nazie à Besançon).

Ce fut une vraie manifestation dynamique et populaire qui a eu lieu, où tous les âges, tous les quartiers et des sensibilités politiques très diverses ont été représentés, dans une bonne ambiance évidente.

La manifestation a toujours été voulue non-violente : hors de question d’aller à l’affrontement avec les néonazis. Le but est avant tout d’informer les bisontins, de ne pas rester silencieux face aux agissements des nostalgiques du IIIe reich, de montrer notre solidarité auprès des habitants du quartier de Bregille, et de ne pas laisser un pouce de terrain à la bêtise nazie.

Parc Micaud, au pied de la colline de Bregille une pause est faite pour rappeler les agressions dont ont été récemment victimes homosexuels et transsexuel-le-s.

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La montée sur Bregille est conviviale, heureusement car la pente est longue. Arrivée à proximité de la Maison de Quartier, les dernières prises de paroles sont faites, et après une brève pause, le cortège redescend groupé jusqu’au centre-ville.

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Alors qu’il n’a jamais été question lors de l’appel à manifestation de se rendre devant le « bunker », les néonazis se sont réunis en nombre (peut être plus d’une vingtaine) pour défendre leur bout de terrain, prenant soin de décorer les lieux selon leurs gouts haineux. Mais ils ont attendu pour rien.

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Devant le Bunker

 

Cette manifestation est une réponse rapide et mobilisatrice face à l’attaque de la librairie et aux agressions qui ont suivies. Mais depuis ces événements, nombre de personnes se mobilisent et souhaitent mettre en place des projets pour lutter sur le long terme et plus efficacement contre la montée de l’extrême droite. Cela se fera petit à petit. Le CAB relaiera toutes les initiatives (dont il sera informé)…

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L’appel à manifester a également permis de redécorer la ville d’affiches « faites maison », tout en la nettoyant de celles laissées par le fn quelques jours plus tôt.

 

Pour rappel, la manifestation du 23 mars 2013 (voir ici) pointait déjà du doigt Bregille et ce qui désormais s’appelle le « bunker ».

Besançon : Ne laissons pas les fascistes s’installer dans nos vi(ll)es

Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 octobre, à Besançon, un groupe d’une dizaine de néo nazis A tenté de détruire la librairie l’Autodidacte Place Marulaz, avant d’être chassé par la réaction populaire. La cible est ouvertement politique puisque la librairie est le lieu central de nombreux événements culturels et libertaires.

Dans leur fuite, Ils ont assouvi leur envie de violence en agressant et blessant, parfois gravement, plusieurs personnes dont le tort était de les avoir croisés.
Ces événements sont loin d’être des actes isolés de personnes à la dérive mais bien l’œuvre d’un groupe qui se nourrit de l’ambiance générale pour diffuser un message de haine et de violence envers ceux qu’il considère comme différents.
En effet, les agressions à caractère raciste et homophobe se multiplient à Besançon sous la poussée notamment d’un petit groupe ouvertement néo nazi qui sévit à Bregille et a ouvert un local dans un bâtiment dans lequel ils ont déposé des statuts et qu’ils ont nommé le Bunker.

Nous devons refuser la peur qu’ils tentent d’installer et leur opposer la force du nombre et de la solidarité.

C’est pourquoi nous vous invitons à reprendre la rue dans une grande manifestation qui montera jusqu’au comité de quartier de Bregille pour prouver que les idées haineuses et réactionnaires ne sont chez elles nulle part.

Pour dire NON aux agissements de groupuscules d’extrême droite
Pour prouver que leurs idées ne seront jamais les bienvenues à Besançon.

MANIFESTATION

Samedi 31 Octobre à 14H,
Place Marulaz

Affiche FINALE

Rejoignez la manifestation d’opposition aux agressions et aux idées fascistes qui reliera la librairie l’Autodidacte au comité de Quartier de Bregille.

Cette manifestation se veut unitaire et non violente, drapeaux et agressivité seront laisser au placard drapeaux et agressivité. Les calicots et banderoles, même siglés sont les bienvenus, tout comme les tracts s’ils parlent du sujet de l’antifascisme.
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Besançon : Les responsables de l’attaque de la librairie démasqués par FafwatchFC

Fafwatch Franche-Comté nous brosse le portrait détaillé d’au moins deux des responsables de l’attaque contre la librairie l’Autodidacte de Besançon qui a eu lieu le week-end dernier : deux néonazis de la région…

à voir sur le site de fafwatchfc

Besançon : la librairie l’Autodidacte attaquée par des néonazis

Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 octobre, la librairie associative L’Autodidacte liée au groupe Proudhon de la fédération anarchiste, a été vandalisée par un groupe de néonazis.

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C’est peu après 2 h du matin qu’un groupe constitué de 5 ou 6 boneheads (skinheads nazis) « crânes rasés et bombers » s’attaque aux panneaux de protections de la vitrine de la librairie. Trois panneaux sont brisés et la vitre de la porte d’entrée également.

Durant ce week-end, la Place Marulaz où se situe la librairie, accueille une partie des stands de la manifestation Alternatiba. Durant la nuit, une équipe de bénévoles Alternatiba se relaie pour surveiller les stands, Vitabri et matériel audio qui sont laissés sur place. Ce sont ces bénévoles qui interviennent en premier, suivent les derniers clients d’un bar de la place.

Les Boneheads sont stoppés dans leur élan destructeur. On s’invective des deux côtés de la place.

D’autres boneheads sont également aperçus rue de l’Ecole en face de l’Autodidacte. C’est donc plus d’une dizaine de fachos qui sont présents sur les lieux. Parmi ces fachos les filles présentent sont les plus virulentes en gueule, et encouragent leurs copains à « tout défoncer » .

Face à une opposition populaire inattendue un samedi soir à 2h du mat, les courageux fachos prennent la fuite après une dizaine de minute d’insultes, d’intimidations et non sans avoir mis quelques coups de poings. Une personne a été frappée pour avoir saisit son téléphone, une autre pour avoir chanté « la jeunesse emmerde le Front National ».

La police rapidement appelée par les témoins de la scène interpelle peu de temps après 2 personnes « fortement alcoolisées » (selon les policiers).

Peu de temps après en direction du quai Bugnet, des personnes font une pause pour se remettre d’une fin de soirée alcoolisée. Une personne s’assoie sur un banc quand trois ou quatre personnes, cranes rasés et bombers, déboulent, l’un deux frappe de façon totalement gratuite la personne assise. Cette dernière sera transportée à l’hôpital. la police refuse pour l’instant de faire le lien entre l’attaque de la librairie et cette agression, or les témoins place Marulaz ont bien vus plusieurs boneheads prendre la direction des quais quand ils ont quitté la place.

Durant la première journée d’Alternatiba place Marulaz, les personnes participant ont vu passé 3 jeunes « skinheads » habillés en bombers et vestes Lonsdale, et pas vraiment du genre à s’intéresser aux alternatives proposées, puisque la place Marulaz accueillait les stands des collectifs et associations autour des thèmes suivants: solidarité, partage, éducation, démocratie et culture . Évidemment, suite aux événements de cette nuit, on parle déjà de repérage des lieux avant l’attaque. Il est vrai que la présence d’auvents type « Vitabri » limite la vision de la caméra de surveillance située au niveau du Lycée Condé, rendant une expédition punitive plus aisée.

De plus, ce samedi, à L’Autodidacte avait lieu la projection d’un documentaire « Les balles du 14 juillet 1953 », en présence de son réalisateur, sur des crimes racistes commis contre des Algériens à Paris, en 1953, ainsi que la présentation du livre « La bataille d’Einaudi- Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République » (voir ici).

Mais comme le dit l’Est Républicain : « il est prématuré d’établir un lien entre ces différents faits ». Et puis ne soyons pas naïfs, cela fait des années que les fachos du coin veulent s’en prendre à la librairie repère de « sales gauchistes »

Ce n’est pas la première fois que les groupes d’extrêmes droites prennent pour cible (souvent nocturne) l’Autodidacte.

Outre les autocollants du Front Comtois ou des Jeunesses Nationalistes toujours collés de nuit…

Librairie_«_l'autodidacte_»_de_Besançon_vandalisée

les actions visibles menées par les groupes d’extrême droite ont été peu nombreuses :

On se souvient de ce samedi après-midi du 20 novembre 2010 où s’est déroulé une manifestation pas tout à fait « comme les autres », organisée par le SCALP Besak et la CNT 25 dans le but de contrer le rassemblement fasciste rassemblant Front Comtois, Nationalistes Autonomes, et les catho-intégristes de SOS-Tout-Petit (voir ici pour se rafraîchir la mémoire). Dans l’impossibilité de prier contre l’IVG comme prévu, les fafs décident d’aller faire une action politique de ouf !!! Le Front Comtois et les Nationalistes Autonomes font le salut hitlérien devant la librairie l’Autodidacte .

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Par la suite le charismatique Sanglier, membre des JNR et de 3eme voie de Serge Ayoub (groupes aujourd’hui dissous) avait pris l’habitude de saluer d’un salut hitlérien la façade de la librairie lorsqu’il passait devant, ce qui faisait bien rire les clients du bar d’en face, la librairie étant toujours fermée quand le Sanglier faisait bonjour le bras tendu et le regard fier.

Concernant le commando facho qui a valeureusement attaqué des panneaux de volets et brisé une vitre, les témoins sur place ont pu reconnaître deux néonazis locaux bien connus : le premier est un ancien légionnaire (qui était particulièrement énervé cette nuit), le second est encore engagé au 2ème REP. Deux personnages qui avaient été aperçus  un peu plus tôt lors de la soirée dans un bar voisin.

Suite à cette attaque, les militants de la fédération ont retrouvé des vieilles affiches du SCALP Besak, et ont redécoré les rues du quartier Battant.

Scalp 2015Sclap 2015bSclap 2015c

Le groupe Proudhon appelle déjà à manifester votre soutien afin que le fascisme ne puisse pas prendre du terrain et s’exprimer dans la rue :

Communiqué du groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste (voir ici):

Attaque fasciste à Besançon

Dans la nuit du 17 au 18 octobre, vers 2h du matin, un groupe de fascistes a attaqué la librairie L’Autodidacte (5 rue Marulaz, à Besançon).

Ce lieu est un espace de rencontre et de débats ouvert à l’ensemble du mouvement libertaire de la ville. C’est aussi la librairie du groupe Proudhon de la Fédération anarchiste.

Depuis le début, la librairie est ouverte aux militantes et militants alternatifs de Besançon et reste en lien avec la vie du quartier. Ainsi elle a hébergé divers projets et continuent de mettre à disposition ces murs pour la CNT, le Resto Trottoir et, dernièrement, une AMAP libertaire. Des conférences y sont organisées, des rencontres avec des auteurs, des concerts, des projections, etc. La librairie se veut être un vecteur d’une culture populaire alternative, combative et libertaire. C’est donc en tant que telle qu’elle a été attaquée par des fascistes qui s’en prennent à la culture et aux espaces de liberté.

L’attaque a eu lieu en marge des rencontres Alternatiba et nous devons remercier les personnes présentes d’avoir réagi rapidement afin d’éviter le pire.

En l’état actuel, les volets de protection et la porte vitrée ont été cassés mais il n’y a aucune dégradation à l’intérieur de la librairie.

Parce que le fascisme ne doit pas prendre du terrain et pouvoir s’exprimer dans la rue, nous vous appelons à manifester votre soutien devant la librairie, 5 rue Marulaz, à Besançon.

Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève !

Les dégâts sont en train d’être réparés, les prochains événements prévus par le groupe Proudhon et les militant-E-s libertaires ne seront pas annulés :

  • Débat sur « la domination adulte – l’oppression des mineurs », le mercredi 21 octobre à 19h

  • Café polar avec Patrick Pécherot, vendredi 23 octobre à 20h30

  • Projection du Film « Je lutte donc je suis » avec Yannis Youlountas au cinéma Victor Hugo, le vendredi 6 novembre à 20h30.

Les média locaux:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/besancon-degradations-la-librairie-l-autodidacte-deux-personnes-en-garde-vue-832355.

htmlhttp://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/10/18/besancon-la-librairie-libertaire-vandalisee

Deux ans après l’assassinat de Clément : mobilisation antifasciste !

Contre tous les racismes et le fascisme :

égalité totale et justice sociale !

Deux ans après la mort de Clément

assassiné par des fascistes :

combattons l’extrême-droite !

affiche

Le 5 juin 2013 Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste, était tué par des militants du groupuscule d’extrême droite Troisième Voie.

Son assassinat s’inscrit dans une longue suite d’agressions de l’extrême droite pour des raisons de préférences sexuelles, d’origines ethniques, d’opinion politiques ou de croyances religieuses.

Les actes homophobes et transphobes ont augmenté ces dernières années, tout comme la remise en cause des droits des femmes.

L’exclusion, le rejet de l’autre, la fermeture des frontières, la désignation des migrant-e-s quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent comme boucs émissaires sont des attitudes qui conduisent au pire. Des milliers de personnes meurent en Méditerranée au nom de la sécurisation des frontières.

Les idées nauséabondes du Front National ont contaminé la sphère médiatique et politique. Le gouvernement entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des migrant-e-s, en quadrillant les quartiers populaires et en adoptant des lois racistes et liberticides qui visent spécifiquement certaines catégories de la population.

À cela nous opposons notre volonté de vivre ensemble et notre exigence d’égalité des droits et de justice sociale.

20 ans après l’assassinat de Brahim Bouarram en marge d’un défilé du Front National, 20 ans après l’assassinat d’Ibrahim Ali par des colleurs d’affiches du Front National, le fascisme continue de tuer et reste un danger dans la rue comme dans les urnes.

Nous réclamons la tenue d’un procès pour les agresseurs de Clément, et pour poursuivre son engagement nous réclamons :

– la régularisation de tou-te-s les sans-papiers,

– l’accueil et la protection des migrant-e-s,

– la fermeture des centres de rétention,

– l’égalité totale.

Mobilisons-nous et défilons en mémoire de Clément et de toutes les victimes du racisme ou des agressions fascistes.

La richesse de l’humanité se construit par nos différences.

Premiers signataires : Action Populaire, AMEB-Solidaires Etudiant-e-s, CDDLE, CAB, Ensemble, FA, FSU, MRAP, NPA, PCF, PG, Resto-Trottoir, Solidaires…

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Combat 18 – France : deux ans et vingt mois de prison ferme pour les deux cofondateurs

Il y a plus d’un an, plusieurs articles dans la presse et sur les blogs antifascistes (voir ici et ) avaient précipité la chute de Combat 18 – France, groupuscule néo-nazi à vocation terroriste qui à part quelques tags et un cocktail molotov ressemblant plus à un pétard mouillé ne s’était jamais montré à la hauteur des ambitions décrites sur leur page internet.

Comb18F

Vendredi 22 mai, sept membres du groupuscule passaient devant la justice au tribunal de Vesoul.
Marc Bettoni, le leader écope de vingt mois de prison ferme avec maintien en détention alors que le procureur avait requis quatre ans de prison ferme à son encontre.
Lucas Tersen, absent de l’audience mais présenté comme le cofondateur du groupe, est condamné à deux ans de prison ferme (sur les antécédents de Lucas Tersen: voir ici)

…Plus de détails dans l’article presse :
Néonazis : vingt mois ferme pour le leader de Combat 18

Bonus :

Deux jours auparavant, cinq membres du groupe dont les deux frères Bettoni s’étaient déjà retrouvés devant les juges pour une histoire sordide de coucherie. Marc Bettoni n’aimant pas que l’on fricote avec l’une de ses maitresses, avait organisé avec trois autres compères une expédition punitive contre le malheureux amant, également membre de C18, qui balancera tout à la police lors du coup de filet de mai 2014.

…Plus de détails dans l’article presse :
Vaudeville chez les néonazis du Haut-Doubs