Génération Identitaire : un comtois à Paris.
Le 13 juin dernier lors la marche contre les violences policières de Paris, le mouvement « Génération Identitaire » a déployé une banderole sur un toit qui surplombe la place de la République. Très vite interrompue par le voisinage et des militants antifascistes, la petite bande a du plier baguage sous protection policière.
(Voir le compte rendu sur le site de la Horde « Manif contre les violences policières à Paris : la provoc’ des Identitaires tourne court »)
Sans doute satisfaits de leur coup de com’ chevaleresque, les protagonistes immortalisent le moment dans le fourgon qui les amènent au commissariat pour un rapide contrôle d’identité. Sans oublier de s’identifier pour la publication… Habitués des coups d’éclats, cette opération a demandé l’apport de militants venus de toute la France. On y retrouve alors une connaissance locale, d’ailleurs parfaitement reconnaissable sur la photo.

Banderole de Génération Identitaire découpée aux ciseaux par les habitants du dernier étage

Photo de famille à l’intérieur du panier à salade. Brice M. est le 2ème à partant de la droite
Il se nomme Brice M., il a vingt-deux ans, mais préfère se désigner sous le patronyme de « Lefevre » sur certains réseaux sociaux (en hommage à un mentor ?). Originaire de Vesoul, il suit des études aux Huisselets à Montbéliard où il obtient en 2017 un baccalauréat professionnel « métiers de la sécurité. » Revenu en sa terre natale, il s’installe avec sa compagne dans une petite commune en périphérie du chef-lieu haut-saônois. Depuis bientôt un an et très en lien avec le milieu bourguignon, le jeune homme tente de relancer une section comtoise du mouvement d’extrême-droite.
Collages, et quelques tractages sont les seules actions effectuées localement. Comme à leurs habitudes ses actions sont mises en scène pour être publiées sur divers comptes Twitter et Instagram.

« Brice Lefevre » en action avec ses ami-e-s identitaires à Besançon et Vesoul
Localement, la section franc-comtoise comporte peu de militant-e-s, peut être 5 ou 6, dont la copine de Brice : Elise S., que l’on aperçoit sur la plupart des photos. La section existe depuis fin 2019. Les premiers collages ont eut lieu sur Vesoul début décembre puis sur Besançon.
Historiquement, la mouvance identitaire en Franche Comté a eu des hauts mais surtout des bas . N’oublions pas que le Front-Comtois à ses débuts en 2009 s’inscrivait dans cette mouvance née de la dissolution d’Unité Radicale. Mais depuis la disparition de la Caborne, le local identitaire (très discret) situé à Mamirolle près de Besançon en 2013, les identitaires sont quasiment absents du paysage comtois et ce malgré quelques collages sporadiques faits par des sympathisants et des « caravanes » de recrutements qui se sont avérées infructueuses.
Malheureusement pour les «sauveurs» de la civilisation blanche, les mobilisations dénonçant le racisme furent un succès. À Besançon aussi ce jour là, ce sont un millier de personnes, souvent issues des quartiers et de la diversité, qui ont défilé dans les rues. Une démonstration de force illustrant plus que jamais la marginalité de cette poignée de fachos, réduits à s’exhiber devant les caméras pour exister et se cacher derrière les forces de l’ordre après leur forfait… Pour des guerriers en croisade, on a vu mieux. Et nous espérons pour la section comtoise le même devenir que les groupes identitaires qui l’ont précédée : le néant.

Besançon, manifestation contre les violences policières et le racisme, 13 juin 2020 – source photo : Toufik de Planoise